
Eruoma Awashish naît et grandit dans la communauté d’Obedjiwan au sein d’une famille d’artistes. Issue d’un père atikamekw et d’une mère québécoise, elle est en contact avec ces deux cultures qui sont au coeur de sa démarche artistique. Elle fait partie de la génération postpensionnat et a fait ses études dans le système scolaire québécois postcatholique. Cette nouvelle génération qui échappe aux blessures profondes occasionnées par les pensionnats autochtones est au coeur d’une résurgence et d’une réaffirmation identitaire qui se développe depuis quelques années.
Eruoma participe activement à différentes luttes altermondialistes environnementales comme le Mouvement Idle No More (« Jamais plus l’inaction »), mouvement créé par des femmes issues des Premières Nations, et mené au Québec par les militantes Widia Larivière et Melissa Mollen Dupuis. Elle réactualise et enrichit aussi plusieurs traditions qui avaient peu à peu disparu ou qui avaient été réprimées par les lois américaines et canadiennes, comme la danse traditionnelle de pow-wow qu’elle pratique.
Elle réside maintenant dans la communauté innue de Mashteuiatsh, près du lac Piekuakami (lac Saint-Jean), au Saguenay–Lac-Saint-Jean, où elle occupe le poste de commissaire d’exposition au musée amérindien de Mashteuiatsh depuis 2017.