À propos
La Fondation Jean Paul Riopelle, MU, la Ville de Montréal, Tourisme Montréal et l’arrondissement du Plateau Mont-Royal se sont associés afin de réaliser cette oeuvre-murale en hommage à l’artiste d’origine montréalaise : Jean Paul Riopelle à l’occasion des célébrations du centenaire de l’artiste en 2022. Elle fait partie de la collection de MU «Les bâtisseur.e·s culturel.le·s montréalais.es», qui vise à reconnaître l’inestimable contribution des créateurs de la métropole de différents disciplines artistiques.
Jean Paul Riopelle est un peintre, graveur et sculpteur canadien de renommée internationale. Son legs artistique et culturel s’étend aux quatre coins de la planète, sous l’œil admiratif de nombre de collectionneurs, d’institutions muséales et des trésors qu’il a disséminés toute sa vie durant. Cosignataire, aux côtés d’autres figures marquantes du mouvement des Automatistes, du manifeste Refus global qui a profondément marqué le Québec du milieu du XXe siècle, son empreinte indélébile transcende largement les frontières de l’art.
S’inspirant de l’intention mystique et surnaturelle qui accompagne et transcende l’art de Riopelle depuis toujours, l’artiste Marc Séguin a souhaité rester fidèle à l’enchantement et à l’équilibre d’intention et d’instinct qui caractérisait son oeuvre.
L’oiseau représente à la fois l’oiseau migrateur, qui a servi de métaphore pour incarner et devenir le symbole des migrations de Riopelle, de territoires et de vies ; l’oie blanche, qui voit le monde différemment (du ciel), pour assurer son avancée ; l’oiseau du nord, qui survit en suivant une route magnétique invisible, loin des balises définies et rassurantes.
Cet oiseau vole en direction Nord au-dessus d’une sphère qui pourrait tour à tour représenter un soleil couchant (un grand classique dans l’oeuvre de Riopelle) ou encore une lune ou une planète, sur une mince ligne d’horizon. Cette sphère colorée vient d’une œuvre réalisée en 1997 et que Marc Séguin a offert à Riopelle lors d’une rencontre en janvier 1998. Finalement, le vide en fond vient rappeler l’effet graffiti, l’art urbain libre, et l’idée de défier les règles en laissant une partie de l’espace inapprivoisée.
Intitulée L’art magnétique, cette oeuvre monumentale joue un rôle de renouement entre le public et Riopelle, à travers son univers et ses sources d’inspiration : la nature, les paysages, son bestiaire, sa fougue et sa liberté créatrice. En honorant l’art par l’art, l’oeuvre nous rappelle ce devoir de sens et de mémoire à protéger.